La diversité culturelle, soubassements économiques et volonté politique

Abstract

LA DIVERSITÉ CULTURELLE, SOUBASSEMENTS ÉCONOMIQUES ET VOLONTÉ POLITIQUELa théorie économique fait preuve depuis longtemps d'un intérêt constant pour la notion de diversité. L'ambition de cette contribution est de confronter ces apports à la question de la diversité culturelle. Les économistes, s'ils s'accordent à mettre en évidence les bienfaits de la diversité et à reconnaître les difficultés du marché à la prendre en compte sont en revanche fort peu diserts sur les modalités de défense de cette diversité. Après avoir montré les limites d'une mise en oeuvre de politiques purement nationales, nous concluons sur la manière dont la Francophonie peut constituer un des leviers politiques de défense d'identités culturelles qui dépassent les frontières des Etats-nations. La diversité vue par les économistes : un objectif à atteindreL'intérêt des économistes pour les questions de diversité remonte aux contributions de Hotelling et de Chamberlain. Ceux-ci, en cherchant à fournir des modèles de structures de marché autres que celui de concurrence parfaite, ont développé HERMÈS 40, 2004 33Joëlle Farchy et Heritiana Ranaivoson l'idée que les biens offerts sur un même marché ne sont pas homogènes 1 aux yeux des consommateurs. La question de la diversité est abordée de différentes manières, sous l'angle de la demande ou sous celui de l'offre. Dans chaque cas, il est possible de distinguer la diversité des produits de celle des agents. Indifféremment, les termes de diversité, de variété, de différenciation, de qualité renvoient, selon les auteurs, à l'existence sur un marché de biens différents et substituables.La question de la diversité culturelle n'apparaît pas comme étudiée pour elle-même par la théorie économique. La théorie standard, centrée à l'origine sur l'analyse de biens homogènes en situation d'information parfaite, va progressivement intégrer l'étude de produits différenciés en situation d'incertitude, rejoignant ainsi des préoccupations depuis toujours centrales dans le secteur culturel. Dans les industries culturelles, la différenciation est en effet, a priori, une donnée de base d'une économie de prototype.Pour la théorie économique, la défense de la diversité est essentiellement justifiée du côté de la demande soit parce qu'il existe un goût de chacun pour la diversité, soit parce qu'il existe une diversité de goûts au sein de la population. Trois modèles principaux fournissent un traitement intéressant de la question ; le premier, dû à Hotelling, aboutit à la conclusion que la diversité de l'offre est socialement profitable puisqu'elle permet de mieux satisfaire la diversité de goûts des consommateurs. L'approche développée par Lancaster étend ce modèle en permettant de considérer simultanément plusieurs dimensions qui différencient les biens. Lancaster aborde également le goût pour la diversité. La modélisation qu'il retient consiste à faire du nombre de biens produits ayant des caractéristiques proches une externalité positive pour l'individu. Le dernier grand modèle, développé par Dixit et Stiglitz, part ...

Remodelando el espacio en un mundo global: redes portuguesas y brasileñas

“…Under the topic of globalization, it obliges to introduce other axe of analysis. That seems to favour the prevalence of ruling cultures which produce other apparently and contradictory movements by exposing and bringing out new centres of creation and diffusion (Farchy and Renaivoson, 2013). New forms of governing cultures are thus created.…”

Promouvoir la diversité culturelle

“…Le conflit diversité/efficacité L'intérêt de l'analyse économique pour les questions de diversité en général remonte aux travaux sur la concurrence monopolistique et notamment aux contributions d'harold hotelling et d'edward chamberlain dans les années 30 (Farchy, Ranaivoson, 2004). La défense de la diversité est essentiellement justiiée du côté de la demande, soit parce qu'il existe un goût de chacun pour la diversité, soit parce qu'il existe une diversité de goûts au sein de la population.…”