Ce travail imagine un dialogue fictif entre Hannah Arendt et Greta Thunberg au sujet de la place de l’écologie politique à l’université. Ainsi, l’objectif de notre travail est d’interroger le cadre théorique nécessaire à l’inscription à l’université d’une éducation à l’écologie politique. Dans un premier temps, nous interrogeons ce qui empêche pour l’heure de développer une véritable pédagogie universitaire sur ce sujet. Plus spécifiquement, nous prenons l’exemple de la pensée de Hannah Arendt pour illustrer les dualismes conceptuels entre l’enfant et le monde, l’éducation et la politique, l’éducation et l’instruction, qui, selon nous, nous empêchent de penser pédagogiquement et politiquement la place de l’écologie au sein des universités. Les dégâts de ces dualismes sont ensuite illustrés à partir de notre façon d’appréhender l’éco-anxiété. Enfin, nous proposons quelques pistes prospectives et générales pour inscrire l’écologie comme cadre épistémologique de recherche, d’enseignement et de formation universitaires.