Résumé
Nous appuyant sur un corpus de 2731 occurrences constitué au sein de Frantext à partir de 1250 textes (soit 78 063 933 mots), nous proposons un panorama de diverses structures interrogatives directes partielles fondées sur où dans les dialogues de romans français entre 1900 et 1997. Nous relions ces structures à des facteurs tels que la date de l’œuvre, le sexe, l’âge, l’appartenance sociale et l’origine géographique du personnage auquel est attribué le discours direct, etc., en envisageant également la situation de communication fictionnelle. L’article entend, à partir d’études existantes sur l’oral réel, apprécier l’écart – et son évolution – entre celui-ci et l’oral mis en scène à l’écrit, avec un éclairage quantitatif inédit. Malgré l’absence d’études sur l’oral réel dans la première moitié du XXe siècle, il peut être souligné en fin de siècle un réalisme accru, les normes objectives de l’oral mis en scène allant dans le sens (généralement avec décalage) de celles de l’oral réel. Peut alors aussi être mise en évidence une plus grande prise en compte de la dimension diaphasique au détriment de la dimension diastratique.