Un enseignant expérimenté de l’école élémentaire en France projette de devenir conseiller pédagogique. Il accepte la collaboration avec des chercheurs, le premier en didactique de l’histoire et le second en didactique professionnelle, pour se préparer à l’examen lui permettant d’obtenir le statut de conseiller pédagogique en France. L’expérimentation didactique proposée par les chercheurs concerne la mise en place d’un débat en histoire afin d’engager les élèves dans une enquête historique à partir d’une gravure datant de 1787. L’expérimentation didactique va alors être contrariée par les prescriptions institutionnelles auxquelles cet enseignant vise à se conformer pour devenir conseiller pédagogique. L’article montre, par une analyse de l’activité de ce futur maître formateur, ses principes d’actions significativement associés à son futur métier de conseiller, mais qui sont en contradiction avec le sens de l’activité proposée par le chercheur en didactique de l’histoire. Notre analyse est longitudinale et porte sur la manière dont l’enseignant analyse l’activité d’une débutante qui conduit le débat historique, puis quand il met en oeuvre le débat dans sa classe et enfin quand il théorise la conduite de ce type de débat dans un document exigé à l’examen.