Résumé Cet article analyse les effets et les limites des politiques de mixité mises en place par deux syndicats anglais majeurs — gmb et unison . Depuis plus de quinze ans, poussés par des préoccupations morales et stratégiques, la plupart des syndicats en Angleterre ont, en effet, adopté des mesures dites ‘radicales’ visant à contrer les mécanismes internes de (re)production des inégalités sexuées. Dans les syndicats les plus féminisés, ces mesures ont permis à des femmes, blanches et avec un certain niveau de qualification, de monter dans la hiérarchie syndicale. Parallèlement, des structures spécifiques se sont développées pour les autres catégories de militants également sous-représentés dans les structures syndicales (minorités ethniques, handicapés, minorités sexuelles). Les résultats de l’enquête fondés principalement sur des récits de carrière militante montrent tout à la fois la résistance du plafond de verre et la sous-estimation des inégalités entre femmes.