En prenant appui sur les travaux de plusieurs sous-champs des sciences sociales, cet article plaide pour une microsociologie des appropriations des idées politiques à travers l’exemple des idées féministes. La notion d’appropriation, empruntée à la socio-histoire de la lecture, permet d’envisager les reformulations et transformations des idées politiques à l’occasion de leurs circulations dans différents espaces sociaux. Elle conduit également à prêter une attention particulière aux conditions et modalités de réception ordinaire des idées politiques et aux logiques de politisation au principe de ces processus. À ce titre, les idées féministes constituent un terrain d’investigation particulièrement éclairant au regard de la multiplicité des formes de diffusion dont elles ont fait l’objet depuis les années 1970.
L'article s'intéresse aux inégalités sexuées de carrière de l'encadrement dans quatre directions générales de deux ministères-économiques et financiers d'une part, sociaux de l'autre-contrastées du point de vue de leur féminisation et des types de carrière. L'enquête s'appuie sur une centaine de récits de vie de femmes et d'hommes. Au-delà de l'éducation familiale et d'un inégal accès à la voie royale de l'ÉNA, les blocages de carrières des femmes sont décelés au coeur des administrations, à travers des règles de disponibilité, de mobilité géographique, de cooptation homophile qu'elles s'imposent. Les politiques d'égalité professionnelle peinent à les modifier mais font émerger une plus grande conscience des inégalités. Mots-clefs Genre, plafond de verre, politiques d'égalité, haute fonction publique, ÉNA Document téléchargé depuis www.cairn.info-Institut d'Etudes Politiques de
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