La violence ordinaire dans les organisations

L’invisibilité de la violence sexuelle ordinaire chez les étudiantes universitaires : des expériences à comprendre

“…Gilles Herreros (2012), quant à lui, précise que les lieux où il est possible d'observer et de vivre cette violence n'ont rien d'exceptionnels; ces lieux d'interaction n'ont de spécifiques que le fait d'être investis quotidiennement par les individus, comme l'espace de travail (Herreros 2012), l'école (Klein 2006) 2015affirment que ces formes de violence, par leur présence quotidienne, peuvent devenir invasives et, de plus, ne sont pas vécues de la même manière par toutes les femmes (Kelly 1988;Fileborn et Vera-Gray 2017). Selon Ann-Karina Henriksen et Tea Torbenfeldt Bengtsson (2016), les formes de violences ordinaires varient selon le contexte social dans lesquelles elles sont observées.…”

“…La violence qualifiée d'ordinaire dans certains écrits francophones (Herreros 2012) ou la violence dite quotidienne (everyday violence) dans d'autres écrits anglophones (Bungay et autres 2010;Dutta et Aber 2017;Henriksen et Torbenfeldt Bengtsson 2016;Klein 2006) est caractérisée comme une violence qui s'insère dans les interactions sociales de la vie quotidienne, dans les activités routinières (Vera- Gray 2016). Toutefois, Fiona Vera-Gray (2016) précise que cette violence intrusive est difficile à nommer et qu'en ce sens il n'existe pas de consensus, ce qui augmente la difficulté à rendre saillante l'expérience de violence vécue par des femmes.…”

La formation en matière de violence. Enjeux et pratiques dans le contexte des soins en psychiatrie

“…Protéiforme aussi, parce que la violence s'exprime aussi bien publiquement que dans la sphère privée ; certaines formes sont légitimées (c'est le cas en psychiatrie) ou dénoncées, d'autres sont ritualisées, mises en scène ou banalisées. Dans ce dernier cas, elles sont rendues invisibles parce qu'ordinaires (Herreros, 2012).…”

Otherness in Self and Organisations: Kafka’sThe Metamorphosisto Stir Moral Reflection

“…Stories of violence and distress in the workplace are sadly more commonplace than one might think (e.g. Herreros, 2012;Pezé, 2008). In fact, Terkel's opening line in his compilation of workers' stories in the early 1970s sets the tone: 'This book, being about work, is, by its very nature, about violence -to the spirit as well as to the body ' (1975, p.1).…”

“…This pattern can explain some instances of workplace bullying, especially when the 'weak' element is condemned because he or she has not managed to prove their worth, to bond with the rest of the team, to integrate as prescribed, to do as they were told (e.g. Herreros, 2012;Pezé, 2008). Ethically speaking, the situation cannot sustainably improve if tolerance and deep understanding of the other (in whatever shape or form) is not consciously nurtured in the organisational culture.…”