Introduction : La prise en charge non opératoire occupe une place de plus en plus importante dans les traumatismes fermés du foie. La disponibilité d'un plateau technique performant constitue classiquement une des principales conditions pour la réussite de cette attitude. Nous essayons d'évaluer l'intérêt de ce type de prise en charge dans les pays en voie de développement, à travers les résultats d'une série de 25 malades. Matériels et méthodes : Une série de 25 patients est prise en charge par le traitement non opératoire. La gravité des lésions hépatiques est appréciée selon la classification scanographique de Moore-Mirvis. Les données cliniques et paracliniques, ainsi que la morbidité et la mortalité sont analysées. Résultats : Les accidents de la circulation étaient la première cause de traumatismes fermés du foie, chez nous. Les lésions hépatiques, de types III et IV, étaient les plus fréquentes et notées chez 70 % des malades. La notion de polytraumatisme était très fréquente. La durée moyenne de surveillance était de 15,6 jours. Huit malades étaient transfusés, et le nombre moyen de culots globulaires (CG) était de 3,8 culots par patient. Trois malades ont nécessité un traitement chirurgical secondaire. Un malade, parmi les trois opérés, est décédé par choc septique secondaire à la surinfection de foyers de contusion pulmonaire. Conclusion : Le traitement non opératoire des traumatismes fermés du foie nous a permis d'obtenir des résultats satisfaisants. Il doit être, par conséquent, à notre avis, adopté comme méthode thérapeutique de référence dans les pays en voie de développement, à condition de disposer d'un minimum d'infrastructures permettant de réaliser, à tout moment, des transfusions de produits sanguins labiles et des contrôles radiologiques et biologiques.
Mots clés Contusion hépatique · Traitement non opératoire · TransfusionAbstract Introduction: Non-operative management is becoming more and more important in blunt liver trauma. The availability of high-quality equipment is one of the main conditions for the success of this approach. We try to assess the value of this type of care in developing countries through the results of a series of 25 patients. Materials and methods: A series of 25 patients received non-operative treatment. The severity of liver damage was assessed according to Moore-Scanner Mirvis classification. The clinical and paraclinical data were analysed, as were morbidity and mortality. Results: Traffic accidents were the leading cause of blunt liver trauma here. Hepatic lesions of type III and IV were the most frequent and observed in 70% of patients. The concept of multiple traumas was very common. The average duration of monitoring was 15.6 days. Eight patients were transfused and the average number of red blood cells was 3.8 per patient. Three patients also required surgery. One of the three patients operated died from septic shock secondary to infection in areas of pulmonary contusion. Conclusion: Non-operative management of blunt liver trauma enabled us to obtain satisfac...