Cet article s’intéresse à la perception qu’ont les concepteurs de projet sur la potentialité du BIM en tant qu’outil pour communiquer avec les usagers. L’objectif est de contextualiser le concept de durabilité sociale dans les pratiques BIM et d’observer les retours des concepteurs face à ses pratiques. Pour cela, nous utilisons une synthèse des travaux de Rúben Santos et Tamer El-Diraby qui met en évidence trois catégories d’usages BIM pouvant être une plus-value pour les usagers, dans un contexte de durabilité sociale : le confort, le patrimoine culturel et la communication entre experts et usagers. Via des entretiens semi-directifs, nous avons interrogé des concepteurs sur le sujet de la communication avec les usagers. Deux constats sont révélés. Premièrement, inclure les usagers dans les processus BIM est perçu comme une force, qui permet d’améliorer la communication et mettre en évidence des solutions innovantes issues des usagers. Deuxièmement, les concepteurs perçoivent plusieurs risques dans la mise en place d’une telle démarche : l’investissement en temps et la charge de travail qui en découle, l’accès à une maquette BIM, la nécessité d’un cadre prédéfini et la gestion des données générées au cours du projet. En conséquence, les concepteurs favorisent l’utilisation du BIM pour générer des informations à destination des usagers, plutôt que pour recueillir des informations de la part de ceux-ci.Durabilité sociale, BIM, Usager, Information, Communication