En s’inspirant de la théorie de compensation et des apports de la théorie de croissance endogène, l’objectif de cet article est de déterminer les effets de court et de long termes de la diffusion des innovations technologiques sur l’emploi en Tunisie. Les approches empiriques adoptées montrent qu’à court terme, les effets sur l’emploi des innovations technologiques importées et des brevets sont positifs alors qu’ils sont négatifs à moyen et à long termes. À moins que ce résultat soit spécifique à l’échantillon de référence dans ce travail et à la période étudiée, le contexte tunisien semble contredire les prédictions théoriques. Un tel résultat pourrait affirmer le fait que l’économie tunisienne demeure fondamentalement consommatrice et encore très peu productrice des innovations technologiques. Ceci interpelle la capacité d’absorption du tissu industriel tunisien et l’efficacité du processus d’apprentissage. Quant à l’effet positif à court terme, il s’explique, notamment, par la complémentarité entre le capital et le travail.