International audienceSince the end of the Second World War, the government of Canada has regularly emphasized Canada's commitment to maintaining peace and liberty in the world through peacekeeping within the framework of the United Nations. Born in the 1950s, this narrative of Canada as a model peacekeeper held a central place in the successive Canadian governments' discourse on foreign policy and thus became an important element of the way Canadian national identity was defined. This article intends to analyze whether the narrative of Canada as a peacekeeping nation continued unchanged in more recent years. As we will show, since the 1990s, Canada's contributions to peacekeeping have undergone major changes. This article will examine whether these changes have been reflected in the official discourse on Canadian foreign policy produced by successive governments, both Liberal and Conservative, and whether, as a result, the narrative of Canada as a peacemaker is being challenged, and maybe replaced, by a new national narrative.Depuis la Deuxième guerre mondiale, le gouvernement canadien souligne régulièrement l'engagement du Canada à défendre la paix et la liberté dans le monde, en particulier par le biais des opérations de maintien de la paix menées par les Nations Unies. Né dans les années 1950, ce récit qui fait du Canada un champion du maintien de la paix a longtemps occupé une place centrale dans le discours de politique étrangère des différents gouvernements canadiens, et est devenu un élément important de l'identité nationale canadienne. Cet article se propose d'examiner si le récit du Canada comme champion du maintien de la paix a changé dans les vingt dernières années. En effet, nous montrerons que depuis les années 1990, la réalité de la contribution du Canada au maintien de la paix a beaucoup évolué. Cet article étudiera si cette évolution s'est répercutée sur le discours de politique étrangère produit par les gouvernements successifs, tant libéraux que conservateurs, et si, par conséquent, le récit du Canada comme champion du maintien de la paix a été remis en cause, et peut-être remplacé, par un nouveau récit national