Le Deuil d'un pays imaginé : Rêves, luttes et déroute du Canada français

La participation des Acadiens à la construction d’un territoire commun de gouvernance économique dans le « Grand Sud-Est » du Nouveau-Brunswick

“…Le sociologue Joseph Yvon Thériault a montré à plusieurs reprises (1995, 1998 et 2007) comment l'identité canadienne-française était « a-territoriale », c'est-à-dire que le projet national n'était pas lié à un espace politique bien délimité, mais bien à des institutions civiles qui assuraient la reproduction du projet national. Le livre Le deuil d'un pays imaginé de l'historien Marcel Martel (1997) a fait la chronique de l'effondrement de ces institutions dans le contexte des années 1960. En effet, les années 1960, avec les États généraux du Canada français (Martel, 1998), furent marquées par de nouvelles identités et un réseau d'institutions « territorialisées » parce que ancrées dans les territoires provinciaux (Thériault, 1998).…”

L’ancrage culturel de la minorité française au Manitoba, d’après le discours sur la Saint-Jean-Baptiste dans La Liberté : du « geste de patriotisme pratique » au temps de la colonisation à la « fête franco-manitobaine » des années 1970

“…Au premier abord, ce changement d'appellation corrobore la tendance des minorités francophones du Canada à redéfinir leurs symboles identitaires selon leur province d'origine après la rupture des liens traditionnels entre le Québec et le reste du pays à l'issue des États généraux du Canada français de 1967 (Martel, 1997). Or la montée de l'indépendantisme Baptiste de Saint-Boniface (1894-1912, Société Saint-Jean-Baptiste de SaintBoniface (1912SaintBoniface ( -1955.…”

Le champ de recherche sur les communautés francophones minoritaires au Canada : sa structuration, ses orientations

“…La tenue des États généraux du Canada français à Montréal en 1968 aurait marqué cette rupture idéologique (Martel, 1997). « Les anciens Canadiens français non québécois se percevront pour un temps, comme les orphelins d'une nation », selon Joseph-Yvon Thériault (1999, p. 11).…”

“…Il en va de même de la complexe question des relations entre les communautés francophones minoritaires et le Québec, dans le contexte des débats constitutionnels. À cet égard, Marcel Martel a montré la tendance des associations francophones hors Qué-bec à appuyer le gouvernement fédéral et sa conception d'un pays bilingue, à l'encontre du néonationalisme québécois (Martel, 1997 ;Wallot, 2002). Depuis les années 1990, les ponts ont commencé à se rétablir entre le Québec et les communautés franco-canadiennes et acadiennes.…”