“…Ce regard clinique complémentaire peut infiltrer la démarche diagnostique dans son ensemble jusqu'au diagnostic psychiatrique nosologique, dans une intégration indispensable et complémentaire d'une approche classique de la complexité du cas clinique, avec une approche plus récente et standardisée qui vise à fonder le discours des psychologues sur des données probantes[49]. Ainsi,Tordjman [57] identifie les limites des outils recommandés par la HAS, et considère qu'ils doivent être le support de discussions cliniques soulignant la complémentarité d'une réflexion psychodynamique et de la méthode statistique utilisée dans les échelles d'évaluation, pour aborder la subjectivité et apporter des éclairages différents dont la confrontation peut stimuler la créativité et dynamiser la réflexion des équipes.Cette complémentarité s'exprime aussi dans le fait que le mode de présentation et la situation clinique construite autour de la proposition de passation du test de Rorschach s'avèrent être formellement différents de ce qui est proposé dans les démarches diagnostiques classiques et participent à la rigueur scientifique des bilans multiméthodes et multi-informants[49]. Ainsi, les auteurs[58,59] identifient ces spécificités comme une force du Rorschach car ce test implique un autre type de communication et -nous ajoutons -de configuration spatiale et transférentielle par rapport aux autres outils préconisés dans la démarche diagnostique de l'autisme : il est donc susceptible d'apporter des éléments de compréhension différents et complémentaires du fonctionnement autistique.…”