Tous droits réservés © Sylvie Chraïbi, 2018 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne.https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit.Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'Université de Montréal, l'Université Laval et l'Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. (De Saint Robert, 2013) en rendent, à notre avis, la lecture malaisée pour un nonspécialiste du jargon onusien. Aussi, bien que la Convention soit considérée comme un instrument juridique international à vocation universelle faisant foi, conformément au principe d'égale authenticité des versions traduites (Sauron, 2009), les conditions d'appropriation du texte par les citoyens arabes semblent insuffisantes. Au niveau formel, on remarque que l'orientation qui a été prise d'une uniformisation phraséologique et terminologique par un processus de superposition du texte traduit aux textes sources anglais et français -l' objectif étant de conserver une neutralité du discours -contribue à créer un style en rupture avec les habitudes langagières et le lexique partagés par les locuteurs natifs. Au niveau du traitement des concepts, on observe un décalage référentiel suscité par certains choix dénominatifs qui, dans le cadre de systèmes et pratiques juridiques propres aux pays arabes, renvoient à des normes et principes de droit parfois très différents.
Mots-clés : enfant, droit international, droit musulman, traductologie, traduction
AbstractThis article aims to highlight the contradiction between the fact that the Convention on the Rights of the Child is supposed to be addressed to all those able to understand it ("à tout entendeur"; Cornu, 2005, p. 227-228) and yet the editorial constraints to which the text was submitted (De Saint Robert, 2013), make it difficult to interpret for the reader who is not a specialist of Onusian speak. This is why Arab citizens find the Convention difficult to appropriate, even though the translation is considered an 62 TTR XXIX 1 Sylvie Chraïbi authentic international juridical instrument with a universal vocation, in accordance with the principle of equal authenticity of the translated text (Sauron, 2009). At a formal level, we note that the tendency to standardize the phraseology and the terminology by a process of superposition of the translated versions with the original texts written in English and Frenchin order to respect the neutrality of a UN discourse-contributes to creating a style that marks a stark contrast with language habits and lexicon of native speakers. At a conceptual level, we note a referential shift caused by some denominative options which, in the field of juridical systems and practices specific to the Arab world, refer to standards and principles of law which could be very different from in...