In the course of the last 500,000 years, the Neandertal lineage was the first human group to extensively colonize the middle latitudes of western Eurasia up to 55• N. Although Neandertals were able to adapt to a variety of environments, their ability to cope with extreme glacial environments seems to have been very limited. Depending on the climatic cycles, their presence in the northern environments was essentially discontinuous. The periodical abandonment of some areas is generally interpreted as resulting in a movement of northern populations into southern refuges and a subsequent recolonisation of the northern regions. Here, we argue that the current palaeo-ecological, archaeological and palaeogenetic evidence supports a model of local extinctions rather than a habitat tracking model.
RésuméFlux et reflux ou extinctions régionales ? Sur la nature du peuplement néandertalien dans les environnements septentrionaux. Au cours des derniers 500 000 ans, la lignée néandertalienne représente le premier groupe humain à coloniser de façon significative les moyennes latitudes d'Eurasie occidentale jusqu'à 55• N. Bien que les néandertaliens se soient adaptés à des environnements variés, leur capacité à survivre dans des environnements glaciaires extrêmes semblent avoir été très limitée. Au gré des cycles climatiques, leur occupation des zones septentrionales fut essentiellement discontinue. Ces abandons périodiques de territoires sont généralement interprétés comme un mouvement de populations vers des zones refuges méridionales, suivi par une recolonisation des zones septentrionales. En réalité, les données paléo-écologiques, archéologiques et paléogénétiques plaident en faveur d'un modèle d'extinctions locales, plutôt qu'en faveur d'un modèle de suivi des déplacements du biotope.