Cadre de la recherche : Dans la lignée
des analyses féministes matérialistes, cet article revient sur la frontière
entre travail dit productif versus reproductif pour en
déconstruire les fondements et montrer que derrière l’organisation sociale de la
procréation, se trouve un travail dont la responsabilité incombe principalement
aux femmes.
Objectifs : Cette introduction vise à
questionner la production d’enfants et son refus à l’aide du concept de travail
procréatif, intégrant ainsi les différentes tâches qu’implique la
(non)procréation, mais aussi l’élevage des enfants. Par ailleurs, il donne à
voir l’intérêt de penser le droit du travail procréatif au sein des normes
sociales qui encadrent les multiples séquences de la (non)production de nouveaux
êtres humains.
Méthodologie : Cet article introductif
s’adosse à une revue de la littérature permettant de clarifier les concepts clés
de « travail procréatif » et « droit procréatif » mobilisés pour analyser les
tâches liées à la procréation, entendue dans un sens élargi, afin de
contextualiser les différentes contributions composant ce dossier.
Résultats : Tout en montrant le pouvoir
heuristique des choix conceptuels opérés, l’article souligne les espaces de
résistance à l’analyse du travail procréatif et ouvre de multiples pistes
d’investigation pour prolonger ce dossier en vue d’une appréhension globale,
internationale et interdisciplinaire du champ de la procréation.
Conclusion : La grille de lecture
proposée pour penser la production d’enfant et son refus, et ce qu’ils
impliquent pour les femmes, permet de rendre visible tout un ensemble de tâches
ordinaires particulièrement chronophages et pourtant invisibilisées. Elle
souligne la nécessité d’intégrer les différentes normativités formant le cadre
social du travail procréatif incluant les différentes normes du droit.
Contribution : Cet article offre une
synthèse des connaissances sur les concepts mobilisés dans l’analyse des tâches
liées à la (non)production d’enfant.