Nous soutenons l’intérêt d’élargir le concept de « handicap psychique » aux situations de « handicap somatopsychique », pour désigner les répercussions invalidantes sur les fonctionnalités de l’organisation mentale, des atteintes qui engagent le corps dans ses dimensions psychosomatiques et psychomotrices. Il s’agit de se décaler de la notion socio-comportementale du handicap psychique pour aller vers ses traductions cliniques psychodynamiques. Ainsi, dans le cadre de la psychopathologie du « péri-névrotique », et à partir d’une vignette clinique, nous montrerons de quelle manière le « handicap somatopsychique » peut venir, chez l’adolescent, colmater les traumas de l’organisation affective, et faire suture provisoire à des étapes-clé qui engagent, comme les processus de la latence ou de l’adultisation, les après-coup de conflits développementaux œdipien et pubertaire suspendus.