Revenir plus ou moins régulièrement sur les lieux de ses origines familiales avérées, supposées ou imaginaires pour y faire des séjours de vacances et de loisirs, voilà une mobilité rétroactive — à la marge, certes, mais significative — aux migrations de travail orientées vers les grandes métropoles, fussent-elles régionales, nationales ou internationales.
Reste que le phénomène est diversifié, notamment en ce qui concerne l’implication du migrant temporaire (en général), qui va de la simple consultation généalogiste d’un registre paroissial à l’implantation plus durable d’actifs ou de retraités. Si le prétexte identitaire est en apparence le même, les déclinaisons qu’il prend sont multiples et complexes, particulièrement en termes de recomposition territoriale.
Cet article, après avoir traité de la complexité du phénomène, aborde à travers la question biaisée de sa légitimité le problème de sa représentation, avant d’évaluer enfin les retombées locales paradoxales en termes d’impact spatial, de présentiel (forme et intensité de la présence des touristes : répartition dans le temps, durée) voire d’identité territoriale.