Cette contribution présente une étude de différentes formes de rapprochements entre la langue source et la langue cible, effectuées par les enseignants polonophones dans leur discours explicatif destiné aux apprenants avec lesquels ils partagent la même langue de départ. Afin de vérifier dans quelle mesure ils adaptent leurs explications métalinguistiques aux représentations du public, nous avons passé en revue un corpus constitué d’une dizaine de cours portant sur le fonctionnement du passé composé et de l’imparfait français. Les résultats montrent que les enseignants non natifs sont susceptibles de créer occasionnellement, au contact de la culture métalinguistique ambiante, des formes de descriptions métalinguistiques bien différentes de celles qu’on trouve dans des supports pédagogiques conçus pour un public international.