Le premier traitement fondé sur l'emploi de lymphocytes dits « CAR-T » (chimeric antigen receptor T cells), commercialisé par l'entreprise Novartis et destiné aux patients souffrant d'une leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) et en échec de traitement, a été approuvé par la FDA (Federal drug administration) le 30 août dernier [1]. C'est un événement important car il s'agit d'une immunothérapie novatrice, très efficace, qui semble aussi prometteuse que l'inhibition des points de contrôle immunitaire [2] (➜) et est probablement la première d'une longue série. C'est aussi la première thérapie génique approuvée aux États-Unis, et le prix annoncé de 475 000 dollars américains en fait une des plus chères à ce jour. Elle mérite donc bien qu'une chronique lui soit consacrée…
La voie des récepteurs antigéniques chimériquesIl s'agit en fait de traiter les malades (pour le moment essentiellement ceux qui sont atteints de divers types de cancers du sang aussi appelés hémopa-thies malignes) par leurs propres lymphocytes T qui sont prélevés, modifiés in vitro, multipliés au laboratoire puis réinjectés au patient. La modification consiste à introduire (grâce à un vecteur viral) un gène chimérique comportant les deux domaines variables