Des enfants très jeunes, en Afrique de l’Ouest le plus souvent ou issus de l’immigration africaine, se sont vu qualifier d’« enfants-ancêtres », suite à divers symptômes de retraits psychiques. Il est important de situer d’un point de vue anthropologique les conditions d’apparition puis le sens actuel d’une telle nomination. Ce texte propose une exploration des liens possibles entre la situation d’« enfant » et la nomination d’« ancêtre », aujourd’hui que les violences dans l’histoire sociale et politique ont gravement détruit les ordres de filiations et des appartenances culturelles.