“…Habiter la nature en métropole : une hybridation ville-campagne par le jardin Exurban habitat, nature and metropolisation: a city-countryside hybridization through gardens Camille Robert-Boeuf et Julien Essers 1 Face à la vision dominante d'un « urbain généralisé » qui aurait fait disparaître tous les espaces ruraux et aurait réduit les espaces naturels (Choay, 1993 ;Lussault, 2016), la question environnementale est un des défis majeurs de la métropolisation, cette dernière participant à la concentration des populations et des activités dans l'espace urbain (Le Goix, 2016 ;Marchand et Trink, 2016). De nombreuses recherches soulignent l'importance de l'intégration des espaces ouverts -c'est-à-dire non bâtis -dans la ville (Poulot et al, 2013) afin d'en améliorer le cadre de vie et de préserver la biodiversité, ce qui s'associe à des demandes récurrentes de la part des populations urbaines (Demailly, 2017 ;Granchamp-Florentino, 2012). Dans ce contexte, le jardin apparaît comme l'une des réponses les plus anciennes, mais également les plus mobilisées par les citadins pour répondre à ces questions (Pourias et al, 2011 ;Oillic et al, 2012 ;Riboulot-Chétrit, 2015).…”