J'ai toujours voulu être une étudiante à l'étranger. Depuis que je sais que cela existe et que cela était à la portée de n'importe qui, j'ai toujours voulu être une étudiante à l'étranger. Cependant, rien à faire, la chose m'échappe… J'habite, je travaille, je vis, je rêve, je pense, je déteste, j'aime à l'étranger, qui plus est dans un pays à faire des envieux -ô Japon ! -mais je n'ai toujours pas réussi à devenir une étudiante à l'étranger. Je n'ai jamais été étudiante à l'étranger.Ce n'est ni un rêve, ni un regret, ni un « akogare ». Je n'en parle pas au passé. La chose existe, est dans un horizon d'attente accessible mais pas encore atteint.Pas besoin d'être grand clerc pour comprendre que cette chosecomment l'appeler ? -est à l'origine de mon engagement auprès de mes étudiants pour qu'eux partent, se lancent dans « l'aventure ». Je le leur souhaite, pas seulement par procuration, mais parce que je crois fermement qu'ils peuvent trouver dans cette expérience, forcément unique, car simplement la leur, quelque chose, mais surtout des personnes, et peut-être quelqu'un, si la chance leur sourit, qui les feront être au monde autrement. C'est ce que j'ai appris il y a longtemps et qui a décidé de l'orientation de ma carrière professionnelle, jusqu'à ce travail de recherche. Voilà à quoi mènent les rencontres et les coups de coeur de « quand on a tout juste dix-huit ans »…