Revue des sciences de l'éducation
Représentations sociales des parents et des enseignants du secondaire à propos des compétences transversales 1996). Toutefois, il revient au ministère de l'Éducation d'avoir proposé le terme de compétences transversales, pour signifier que leur développement doit se faire à travers toutes les disciplines et qu'il relève de la responsabilité de tous (Ministère de l'Éducation, 1997). Cette réforme curriculaire s'inscrit dans la mouvance d'un plus grand partage des responsabilités à l'égard de l'éducation des jeunes entre l'école, les familles et la communauté (Ministère de l'Éducation, 2003). Ce partage nécessite des relations caractérisées par des attitudes constructives qui reposent sur des principes d'éga-lité (volonté d'écouter, de respecter et d'apprendre de l'autre) et de parité (mise en commun des connaissances, des habiletés et des idées) pour favoriser la relation et le développement auprès des jeunes (Deslandes, 2006). Des études antérieures ont montré que, maintes fois, la communication entre parents et enseignants est davantage suscitée par les problèmes scolaires de l'enfant que par le désir de partager des connaissances et des expériences (Deslandes, 1996(Deslandes, , 2006. De plus, cette communication semble diminuer considérablement lorsque l'enfant atteint le niveau secondaire (Epstein et collab., 2009). En l'absence d'échange et de partage, il n'est guère étonnant de retrouver dans les médias les récriminations de parents illustrant leur di culté à comprendre le jargon entourant les compétences transversales (Grégoire, 2006). Comme le rapporte le communiqué de presse de la Fédération autonome de l'enseignement (2007), à peine le quart des parents disent comprendre le sens des compétences transversales, et seulement un cinquième des parents a rment que l'école doit évaluer les compétences.En bref, six ans après le début d'une implantation graduelle de la réforme, on relève des di cultés de mise en oeuvre quant à la compréhension des compétences transversales et à leur évaluation, et ce, tant sur la place publique que dans les