Dans le Parc National d’Azagny, des plantations de cultures pérennes ont été abandonnées, certaines détruites de même que des habitats successivement en 1986 et 2000. Ainsi donc, l’ensemble de la végétation du parc est constitué de reliques de forêts anciennes, de forêts secondaires et de jachères d’âge différents. La présente étude a évalué les changements des traits fonctionnels des espèces végétales arborescentes dans différentes formations du Parc National d’Azagny. Il s’est agi, spécifiquement de : décrire les traits de vie des espèces arborescentes et comparer la composition fonctionnelle entre les forêts anciennes, les forêts secondaires et les jachères de 19 et 33 ans. Le type foliaire, le mode de dissémination et la tolérance à la lumière ont été renseignés pour les individus arborescents de diamètre ≥ 2,5 cm recensés dans des parcelles de 0,25 ha. Le spectre fonctionnel des espèces a été déterminé et des tests de Kruskal-Wallis ont permis de comparer la composition fonctionnelle entre ces formations. L’étude des spectres fonctionnels réalisée sur 1972 individus d’arbres, répartis entre 127 espèces et 46 familles a montré une dominance des espèces à feuilles mésophylles et macrophylles, des espèces sciaphiles et de la zoochorie dans chacun des biotopes. Les tests de Kruskal-Wallis ont montré des différences significatives dans la composition fonctionnelle des habitats au niveau des modalités de traits mégaphylles, pionnières, barochores et zoochores. Ces travaux révèlent un retour des processus écologiques initiaux, donc une bonne reconstitution des milieux perturbés, qui sera facilitée par un renforcement des mesures de protection.Mots clés: Utilisation des terres, succession secondaire, diversité fonctionnelle, Parc National d’Azagny, Côte d’Ivoire.