La question de l’énergie domestique reste une préoccupation majeure dans le monde, en particulier dans les pays en développement où la majorité de la popu- lation utilise le bois de chauffage, le char- bon de bois et les résidus agricoles pour satisfaire leurs besoins énergétiques liés à la cuisson des aliments. Au Burundi, où le bois constitue la principale source d’éner- gie domestique avec 96,6 % du bilan énergétique global, le charbon de bois est consommé à 77 % par la population urbaine. Selon une enquête menée sur les grands axes routiers, 56 548 tonnes et 13 552 tonnes de charbon de bois sont respectivement consommées par la population urbaine de Bujumbura et Gitega, soit un total de 70 100 tonnes. La consommation annuelle estimée s’élève à 104 718 tonnes de charbon de bois pour la seule population urbaine. Cette consommation par la population de Gitega et Bujumbura entraîne une perte annuelle de 3 505 à 4 673 ha de couvertforestier, soit annuellement entre 5 236 et 6 980 ha si l’on extrapole ces chiffres à l’ensemble de la population urbaine du Burundi. À ce rythme, le couvert forestier du Burundi, estimé à 171 625 ha, pourrait disparaître dans 25 à 33 ans. Pour garan- tir la durabilité du système d’approvi- sionnement énergétique de la population urbaine burundaise, de nouvelles tech- niques et pratiques doivent être adoptées, comme la plantation d’arbres le long des axes routiers, la régénération naturelle assistée, la recherche d’espèces et varié- tés mieux adaptées et plus rentables, le recours aux énergies renouvelables, la valorisation énergétique des déchets et l’amélioration de l’efficience énergétique (foyers améliorés, par exemple).
L'objectif principal de cette étude est de décrire l'hétérogénéité spatiale de la végétation des forêts de Kigwena et de Rumonge au Burundi à travers l'identification et la caractérisation des groupements végétaux en présence. Cette étude met également en évidence l'organisation sociologique de la végétation des deux forêts et contribue à élargir les connaissances phytosociologiques qui restent encore fragmentaires sur la végétation des écosystèmes forestiers du Burundi. Les analyses sont basées sur les données issues de 23 relevés phytosociologiques réalisés à travers les faciès de la forêt de Kigwena et de mesures du diamètre à hauteur de poitrine dans 12 transects tracés dans la forêt de Rumonge. Quatre et trois groupements végétaux ont été respectivement individualisés, caractérisés et classés dans les taxons supérieurs (classe, ordre et alliance). Dans la forêt de Kigwena, la typologie de la végétation obéit à un gradient d'humidité et d'anthropisation et l'effet lisière marque nettement la diversité biologique des groupements végétaux. Mais, dans la forêt de Rumonge, l'hétérogénéité des faciès de végétation correspondrait aux phénomènes de dégradation localisée dans un même fond floristique.
The indicators of the post-cultural dynamics in fallow vegetation in the savannahs of the Kigwena natural forest reserve (Burundi) Background and aims-A synchronic study has been achieved in fallows distributed in three age classes (0-2 years, 3-5 years and more than five years) in the natural forest reserve of Kigwena (Burundi). The aim was to show that differences in the proportion of plant functional groups could be used as indicators in characterizing the post-cultivation succession stages. Methods-The retained functional groups concerned biological and phytogeographic types, leaf size and diaspores dispersion. Key results-The data analysis gave five floristic associations. The functional group analysis evidences that the young successional stages are often characterized by sclerochorous herbaceous (therophyts) with often anemochorous dispersion, while the aged stages are essentially dominated by sarcochorous phanerophyts with essentially autochorous dispersion. The proportion of species with large distribution decreases with the age of the fallow contrary to species with regional distribution. A progressive increase with the age of species number with large leaves and a reduction of species with small leaves has been observed. Conclusion-The follow-up of the temporal variability of biological traits of species permits to characterize stages of post-cultivation succession.
Des recherches ont été menées sur la biodiversité des jachères situées dans la périphérie des aires protégées du Burundi. Les données relatives aux traits biologiques (forme de vie, types de diaspores et types foliaires) ont été collectées sur divers compartiments reflétant les facteurs spatial et temporel. Les résultats montrent des variations significatives de certains attributs des traits biologiques au cours de la dynamique post-culturale. Parmi trois indices définis pour caractériser cette variabilité, l'efficacité de deux indices (indice successionnel de forme de vie et indice successionnel de dispersion) s'est révélée significative, l'autre (indice successionnel de type foliaire) étant plus lié aux caractéristiques du site. Cependant, des disparités régionales liées à l'effet du facteur climatique ont été mises en évidence. (Résumé d'auteur)
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