“…Cette réduction dépasse la rhétorique juridique et marque aussi, tant au Canada, aux États-Unis ou en Europe (Albrecht, 1999 ;Quirion, 2000), les recherches épidémiologiques, cliniques ou en santé publique qui se concentrent davantage sur l'usage abusif et pathologique, ignorant ou effl eurant à peine l'usage non abusif. Pour reprendre les propos de Nicolas Carrier et Bastien Quirion (2004), les modes de contrôle des usages se cristallisent autour de trois principes discursifs : la criminalisation (la consommation est un crime), la symptomatologisation (la consommation est un symptôme de pathologie biologique, psychologique ou sociale) et la périllisation (la consommation présente des risques, des périls). Pour Michel Rosenzweig (1998), « la diversité des recours aux drogues illicites est systématiquement occultée par l'unique catégorisation médico-juridique du malade/délinquant » (p. 17).…”