Les modèles théoriques de développement des hauts-marais : un outil pour la gestion conservatoire des tourbières

Communautés végétales des tourbières ombrotrophes du Massif central oriental (France)

“…On ne le trouve nettement qu'au dessus de 1350 m sur les sommets du Forez et dans une moindre mesure en Margeride, dans des conditions de bilan hydrique particulièrement favorables à la fois pour des raisons climatiques dues à l'altitude et topographiques liées à des accumulations hydriques soligènes locales. La généralisation dans certains sites (tourbière de l'Oule, sources de la Seuge…) de tels systèmes de banquettes ou buttes multiples juxtaposées au sein de larges gouilles inondées incite à penser qu'il s'agit là de secteurs préparant l'édification de tourbières bombées compactes, exemples vivants actuels des modèles théo-riques de l'émergence des hauts-marais (Zöbel, 1988 ;Hugues & Barber, 2003 ;Goubet et al, 2004). Cette fenêtre climatique d'initiation actuelle de l'ombrotrophisation «générali-sée » se situe aux alentours de 1400 mm de précipitation annuelle et correspond à l'isotherme de juillet inférieur à 14 °C: des conditions climatiques plus humides et légèrement inférieures sur le plan thermique à celles données par Lindsay et al (1988) pour les tourbières d'Angleterre.…”

“…Nos travaux plus récents ont esquissé une description et une caractérisation phytocénotique de certaines tourbières de ce secteur : forêts sur tourbe (Thébaud & Lemée, 1995), hauts-marais du Nord-Forez et des Bois-Noirs (Thébaud et al, 2001 ;Thébaud et al, 2003 ;Thébaud & Desfougères, 2004) tout en situant ces phytocénoses dans un cadre fonctionnel global (Goubet et al, 2004(Goubet et al, et 2006.…”