“…Il donne l'exemple du partenariat RMB dans la lutte contre le paludisme au Sénégal et montre que ce partenariat a peu respecté les conditions d'efficacité. Ainsi, sur huit conditions étudiées, quatre ne sont pas respectées (objectifs communs clairement précisés et réalistes, rôles et responsabilités de chaque partenaire clairement délimités d'un commun accord, satisfaction aux obligations convenues, rationalité substantive des acteurs) et deux ne le sont que partiellement (transparence et égalité de participation ; Barry, 2012, cité dansBarry, 2015).Mais le Fonds mondial se verra reprocher de dévier progressivement de ces principes et notamment de créer des distorsions de priorités en apportant un financement massif sur des maladies cibles, mais pas toujours prioritaires dans les pays éligibles, alors même qu'un grand nombre d'entre eux étaient dotés d'un système de santé peu performant qui pouvait nuire à l'atteinte des Objectifs du millénaire pour le Développement (OMD).Ce reproche sera pris en considération par la mise en place de fonds pour le renforcement des systèmes de santé, mais dont les montants restent cependant peu élevés (760 millions USD d'engagements, montant cumulé, pour la période 2003-2013), comparativement aux fonds destinés aux trois maladies (28,6 milliards de dollars d'engagement, montant cumulé, 2003-2013) 50 . Le Fonds mondial avait choisi la transparence en publiant ces rapports sur son site internet et affichait sa fermeté en 2010 avec la déclaration de Michel Kazatchkine : « Le Fonds mondial ne tolère aucune fraude et il nous incombe d'agir immédiatement pour y mettre fin, récupérer les fonds détournés et établir les moyens les plus fiables pour acheminer les ressources vers les personnes qui en ont le plus besoin.…”