Devant le constat de persistance des phénomènes inégalitaires handicapant les femmes dans leurs évolutions professionnelles, nous interrogeons dans cet article, l’efficacité des mesures prises dans le cadre de la démarche égalité d’une organisation considérée, en raison de son engagement en la matière, comme un cas exemplaire (David, 2004). Nous choisissons comme terrain d’enquête la filiale française d’un groupe international appartenant au secteur de l’ingénierie, reconnue pour son action en faveur de l’égalité. C’est dans une approche qualitative et compréhensive que nous proposons une analyse longitudinale croisant les accords égalité sur la période 2006-2018 et les rapports de situation comparée du site que nous analysons en PACA, sur la période 2008-2016. La mise en discussion de notre analyse documentaire longitudinale, avec l’analyse thématique de nos 52 entretiens semi-directifs et nos séances d’observation non participante in situ , nous permet de conclure à l’efficacité des mesures volontaristes quand celles-ci sont dotées de dispositifs de contrôle des décisions managériales, les managers intermédiaires jouant ici un rôle pivot dans la réussite de la démarche égalité de notre terrain.