Les têtes grandeur nature en cuivre et en alliage de cuivre de Wúnmọníjẹ̀ Compound, Ilé-Ifẹ̀, Nigeria, ont stupéfié le monde de l’art lors de leur découverte en 1938. De facture fine et naturaliste, elles ont attiré l’attention des chercheurs qui ont soigneusement étudié leur technologie, leur style et leurs caractéristiques afin de mieux comprendre leur signification historique. Malgré cela, on sait peu de choses sur le contexte archéologique de ces objets ou sur les récits oraux locaux contemporains qui cherchaient à les expliquer. En outre, la littérature publiée présente des divergences quant au nombre de ces têtes en alliage de cuivre existantes. Cet article vise donc à démystifier cette situation. Il s’appuie sur des archives inédites pour éclairer le contexte archéologique de ces découvertes, documenter les récits locaux contemporains qui s’y rapportent et estimer le nombre probable de ces têtes. Ce faisant, l’article cherche à améliorer notre compréhension de l’importance historique des têtes et à soutenir les efforts visant à localiser et à rapatrier les exemplaires manquants.