Entre décembre 1957 et janvier 1958, Frank Willett dirigea une fouille de sauvetage à Ita Yemoo, Ile-Ife (Nigéria), afin d’apporter un éclairage scientifique sur la découverte fortuite par les ouvriers d’un chantier de construction d’un groupe de rares artefacts en laiton. Ita Yemoo allait se révéler être un site archéologique majeur, et F. Willett y poursuivit ses travaux de 1958 à 1963. Le site devint fameux pour ses « bronzes » et pour plusieurs têtes en terre cuite découvertes in situ, élevées au rang d’icônes de l’art d’Ife durant sa période de « florescence » entre les xiiie et xive siècles de notre ère. Son renom contraste cependant avec l’absence de publication détaillée de son archéologie. Dans cet article, nous faisons usage de photographies, croquis et notes de terrain extraits d’un fonds d’archives, riche mais encore peu connu, légué par Frank Willett à l’université de Glasgow ; notre objectif est de reconstituer les détails de sa première saison de fouilles sur ce site, interpréter ses observations et proposer une réflexion sur la nécessité de redécouvrir et de publier les archives oubliées du patrimoine archéologique de l’Afrique.
Entre décembre 1957 et janvier 1958, Frank Willett dirigea une fouille de sauvetage à Ita Yemoo, Ile-Ife (Nigéria), afin d’apporter un éclairage scientifique sur la découverte fortuite par les ouvriers d’un chantier de construction d’un groupe de rares artefacts en laiton. Ita Yemoo allait se révéler être un site archéologique majeur, et F. Willett y poursuivit ses travaux de 1958 à 1963. Le site devint fameux pour ses « bronzes » et pour plusieurs têtes en terre cuite découvertes in situ, élevées au rang d’icônes de l’art d’Ife durant sa période de « florescence » entre les xiiie et xive siècles de notre ère. Son renom contraste cependant avec l’absence de publication détaillée de son archéologie. Dans cet article, nous faisons usage de photographies, croquis et notes de terrain extraits d’un fonds d’archives, riche mais encore peu connu, légué par Frank Willett à l’université de Glasgow ; notre objectif est de reconstituer les détails de sa première saison de fouilles sur ce site, interpréter ses observations et proposer une réflexion sur la nécessité de redécouvrir et de publier les archives oubliées du patrimoine archéologique de l’Afrique.
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