The communities affected by toxic contamination in Campania, Italy, have had to confront the challenge of proving a direct causal connection between exposure to pollutants and health issues, given a long history of mismanagement of waste. Medical studies have been conducted, but the social and political debate is static. In September 2014, the Italian Ministry of Health simply repeated earlier statements that Campania's increasing cancer rates are due to poor lifestyle habits. The article casts light on the politicization of ill bodies of Campania. We analyze three practices of political action and resistance which employed the subjectivization of physical bodies and illnesses to expose environmental injustice affecting communities. In the neighborhood of Pianura, Naples, people gathered medical records as evidence for a trial into 'culpable epidemics.' In the so-called Land of Fires, in the northern periphery of Naples, hundreds of postcards featuring pictures of children killed by rare pathologies were sent to the Italian Head of State and the Pope. Finally, in the town of Acerra, the blood of a dying shepherd became a political object to prove exposure to dioxin contamination in that area. The politicization of illness and bodies conflates the public and private, challenges the mainstream production of knowledge, and proposes an alternative narrative for affected communities and individuals. Nevertheless, the practices of this politicization have differed and are not always 'political', as we will show through the three cases. Key words: popular epidemiology, biopower, waste, Campania, political ecology of disease, private is political
RésuméLes communautés affectées par la contamination toxique en Campanie, en Italie, ont dû faire face au défi de prouver un lien de causalité direct entre l'exposition aux polluants et les problèmes de santé, compte tenu d'une longue histoire de mauvaise gestion des déchets. Des études médicales ont été menées, mais le débat social et politique est statique. En septembre 2014, le ministère italien de la Santé a tout simplement répété des déclarations antérieures selon lesquelles les taux croissants de cancer en Campanie sont dus à de mauvaises habitudes de vie. L'article éclaire la politisation des corps malades de la Campanie. Nous analysons trois pratiques d'action politique et de résistance qui utilisaient la subjectivisation des corps physiques et des maladies pour exposer les injustices environnementales qui affectent les communautés. Dans le voisinage de Pianura, Naples, les gens ont rassemblé des dossiers médicaux comme preuve pour un procès en «épidémies coupables». Dans le pays de Fires, dans la périphérie nord de Naples, des centaines de cartes postales contenant des photos d'enfants tués par des pathologies rares ont été envoyées au chef de l'État italien et au pape. Enfin, dans la ville d'Acerra, le sang d'un berger mourant est devenu un objet politique pour prouver l'exposition à la contamination par les dioxines dans cette zone. La politisation des maladi...