De plus en plus d’enseignants de formations professionnalisantes du supérieur s’engagent en doctorat. Cela semble en lien avec le processus d’universitarisation. Existe-il d’autres motifs ? Comment parviennent-ils à rester engagés alors qu’ils sont en reprise d’études et doivent concilier leur formation avec leurs autres trajectoires de vie ? Cet article s’intéresse au cas particulier des sages-femmes enseignantes. Nous avons mené une recherche qualitative longitudinale avec des entretiens auprès de 15 sages-femmes enseignantes en cours de doctorat à un an d’intervalle. Les résultats montrent qu’elles considèrent leur engagement comme un investissement pour leur profession et celle de sage-femme. Malgré les difficultés rencontrées, elles font preuve d’endurance. Nous identifions des facteurs influençant le maintien de leur engagement et de leur santé mentale, tels que la reconnaissance du travail doctoral par autrui et la relation soutenante avec leur(s) directeur(s) de thèse.