Prenant acte des mutations survenues dans l’économie de la production et de la distribution de la musique avec la « révolution numérique » et de ses implications en termes de consommation, cet article en analyse les effets sur la manière dont les amateurs découvrent de nouvelles musiques : quelle est la place des dispositifs commerciaux, et notamment des algorithmes de recommandation ? La « numérimorphose » des pratiques de consommation musicale est-elle complète à cet égard ? Les « digital natives », en particulier, sont-ils entièrement convertis au régime numérique ? À partir d’une enquête portant sur une trentaine d’entretiens semi-directifs approfondis réalisés auprès de jeunes de 17 à 34 ans, cet article s’efforce de répondre à ces questions.