Modalités de la colonisation de l’île de la Réunion par le Bulbul Orphée (Pycnonotus jocosus)

Abstract

Le Bulbul orphée Pycnonotus jocosus a été introduit sur l'île de la Réunion au début des années 1970. La complexité du relief et la différence de répartition de la pluviosité sur les deux versants, font de la Réunion un modèle pour l’étude des processus de colonisation. Nos résultats mettent en évidence des vitesses de colonisation différentes des versants, la préférence allant aux milieux chauds et pluvieux qui sont colonisés en premier et où la densité de population est, encore à l’heure actuelle, largement supérieure à celle de l’autre versant On a pu ainsi montrer qu’il existait une corrélation négative entre le nombre d’oiseaux et l’altitude. Les milieux nous apparaissent comme un superindicateur rendant compte de l’hétérogénéité de répartition de l’oiseau. Celui-ci ne se cantonne pas aux milieux anthropisés de basse altitude comme dans les autres pays qu’il a colonisés, ni comme les autres espèces introduites à la Réunion. Il pénètre dans les forêts, y compris dans les formations indigènes.

Trait‐independent habitat associations explain low co‐occurrence in native and exotic birds on a tropical volcanic island

“…This recently‐introduced bulbul is currently restricted to ecotone areas and infrequently enters native forests, but it has a high propensity to fast colonization after introduction and naturalization (Clergeau & Mandon‐Dalger, 2001), enabling it to rapidly adapt to novel environments (Amiot et al, 2007). It is also well known for spreading invasive exotic plant species through zoochory (Mandon‐Dalger et al, 1999). Hence, its possible expansion into uninvaded habitats needs to be cautiously monitored since it may pose serious conservation issues for native plant assemblages, which can moreover be affected by a reduction of their dispersal by local functional extinctions of native birds (Anderson et al, 2021).…”

“…This recently-introduced bulbul is currently restricted to ecotone areas and infrequently enters native forests, but it has a high propensity to fast colonization after introduction and naturalization (Clergeau & Mandon-Dalger, 2001), enabling it to rapidly adapt to novel environments (Amiot et al, 2007). It is also well known for spreading invasive exotic plant species through zoochory (Mandon-Dalger et al, 1999).…”

“…Hence, although bird introductions increase taxonomic diversity (the diversity of species) and functional diversity (the diversity of ecological traits) at the island scale (Whittaker et al, 2014), their effect on the composition of local species assemblages and ecosystem functions remains unclear. For instance, among the 20 exotic bird species established in La Réunion since the 19th century, the Red‐whiskered Bulbul ( Pycnonotus jocosus ) is the only one known to enter native forests, thus liable to modify the composition of native plant assemblages through the endozoochorous dispersal of exotic plants (Clergeau & Mandon‐Dalger, 2001; Mandon‐Dalger et al, 1999). Although these novel mutualistic interactions are identified, the extent to which they may favour plant invasions and ultimately trigger long‐term changes in the composition of plant communities remains unknown.…”

Bilan des connaissances sur les conséquences écologiques des invasions de plantes à l’île de la réunion (archipel des Mascareignes, océan Indien)

“…: Ardisia crenata, Clidemia hirta, Flacourtia spp., Fuchsia spp., Hedychium spp., Lantana camara, Ligustrum robustum subsp. walkeri, Litsea glutinosa, Psidium cattleianum, Rubus alceifolius, Schinus terebenthifolius, Solanum mauritianum) dont s'alimentent plusieurs oiseaux exotiques d'introduction relativement récente comme le Rossignol du Japon Leiothrix lutea (Tassin & Rivière, 2001) ou le Bulbul orphée Pycnonotus jocosus (Mandon-Dalger et al, 1999). L'invasion de Clidemia hirta dans l'est de l'île apparaît ainsi étroitement liée à celle de Pycnonotus jocosus (Mandon-Dalger et al, 2004).…”

Gradient altitudinal de richesse en plantes invasives à l’île de La Réunion (archipel des Mascareignes, océan Indien)

“…Ainsi, l'étude de la distribution des invasions le long d'un gradient altitudi nal est susceptible d'apporter des éléments nouveaux sur l'invasibilité d'une gamme continue de milieux, naturellement ordonnés selon la température ambiante . L'île de La Réunion, soumise à des invasions biologiques nombreuses (Macdonald et al, 1991 ;Mandon-Dalger et al, 1999 ;Tassin & Rivière , 1999), et disposant d'un puissant gradient altitudinal, constitue un modèle biologique convenant préci sément à ce type d'étude .…”