> Les arthropodes et les nématodes sont des acteurs importants de la santé humaine en étant soit des vecteurs de pathogènes (bactéries, champignons, protozoaires, virus), soit eux-mê-mes des parasites. Si la lutte contre les maladies infectieuses repose essentiellement sur l'utilisation de la vaccination ou de traitements curatifs chez l'homme, la réduction des populations de vecteurs ou la limitation de leur compétence vectorielle constitue des stratégies alternatives de contrôle. Dans ce domaine, des travaux récents sur les bactéries symbiotiques hébergées par les arthropodes et les nématodes permettent d'envisager, et même de mettre en place, des stratégies originales de contrôle.
Des symbiotes qui font partie du patrimoine génétique des individusLes arthropodes et les nématodes sont fréquemment infectés par des bactéries avec lesquelles ils entretiennent une relation durable. Ces symbiotes sont pour la plupart intracellulaires (raison pour laquelle on les qualifie fréquemment d'endosymbiotes). Ils infectent notamment les cellules reproductrices comme les ovocytes, ce qui assure leur transmission de mère à descendants. Les mâles, dont les spermatozoïdes sont pourvus d'un cytoplasme très réduit, peuvent également être porteurs, mais ils ne sont en aucun cas transmetteurs directs des symbiotes. Cette hérédité maternelle est identique à celle des mitochondries, qui ne sont rien d'autre que des symbiotes intégrés. En présence de ces symbiotes, le génotype des individus porteurs est donc composé du génome nucléaire, du génome mitochondrial et du génome de leur(s) symbiote(s).Peut-on comprendre la biologie des organismes sans considérer leurs symbiotes ? Diverses études, conduites notamment chez les insectes, indiquent que la majorité des espèces hébergent des endosymbiotes. Par exem-