“…La clinique a montré qu'au-delà des premières relations, d'autres formes de supports sociaux, matériels et symboliques venaient soutenir ces enveloppes psychiques : les appartenances groupales et institutionnelles (Kaës, 2007), les systèmes culturels ou religieux auprès desquels une personne est socialisée et qu'elle internalise (M. R. Moro et Nathan, 2004 ;Nathan, 2001), ses vêtements ou d'autres objets porteurs d'une partie de soi et, plus ponctuellement, les récits qu'elle investit -films de Hitchcock, bandes dessinées, Shakespeare ou chansons pops (Tisseron, 1994(Tisseron, , 2003b(Tisseron, , 2003a(Tisseron, , 2005Zittoun, 2013Zittoun, , 2016b. Sur le même modèle, nous proposons que l'environnement familier et vécu d'une personne -incluant son logement (avec les meubles, les livres, les plantes), sa rue, le quartier, le village, la portion de ville où elle travaille, ou encore les parcs, les vieux arbres ou les clochers, les lumières, l'espace sonore (Hummel et al, 2017 ;Riom et al, 2018) ainsi que les personnes qui le peuplent (voisins, proches, famille à distance mais en contact régulier) -constitue lui aussi une forme d'enveloppe qui assure une fonction de contenance ou d'étayage dynamique du moi.…”