Each year, hundreds of Canadian experts offer their opinions, their skills, their knowledge or know- how to implement, monitor and evaluate projects and programs aimed at developing communities in the Sub-Saharan African region. Canada is a northern country located roughly 5000 km from the nearest African shore, therefore it becomes logical to ask how foreigners can become experts in the development of African communities. Using Bourdieu's field theory, we analyze the interviews gathered in this research to show that experts must be able to accumulate, mobilize, trade or transform technological, organizational, social and expertise capitals specific to the western world. Because of that, the field of expertise in international development is in a constant struggle to reaffirm its autonomy next to the dominant fields of the western world notably the political and economical fields. /// Chaque année, des centaines d'experts canadiens offrent leurs avis, leurs compétences, leurs connaissances ou leurs savoirs-faire, afin de mettre en place, de suivre et d'évaluer des projets et des programmes destinés à développer des communautés d'Afrique subsaharienne. Le Canada étant un pays nordique situé au minimum à plus de 5000 kilomètres des côtes africaines, il devient logique de se demander comment des étrangers venus de si loin sont devenus experts du développement des communautés africaines. À partir de la théorie du champ de Bourdieu, l'analyse des entretiens menés dans le cadre de cette recherche nous indique que, pour devenir expert, il faut être en mesure d'accumuler, de mobiliser, d'échanger ou de transformer des capitaux technologiques, organisationnels, sociaux et d'expertises spécifiques à l'occident. En ce sens, le champ de l'expertise en développement international se trouve en lutte constante pour sauvegarder son autonomie vis-à-vis des champs qui dominent la société occidentale, notamment le champ économique et le champ du pouvoir.