“…Les voix énonciatives dans l'écrit scientifique sont principalement associables à nous et à on, marqueurs éminemment ambigus (Loffler-Laurian, 1980 ;Fløttum et al 2006 ;Fløttum et al 2007 ;Tutin 2010) qui peuvent renvoyer à la condition d'être humain, à l'auteur (singulier dans le nous ou on de modestie ou pluriel), à la communauté sociale ou à un sous-ensemble de celle-ci, exclusivement au lecteur dans certains emplois spécifiques, ou à des emplois inclusifs plus génériques associant à la fois l'auteur et la communauté de discours. La prise en charge de l'assertion pose des problèmes complexes dans l'écrit scientifique, étant donné la double contrainte suivant laquelle l'énonciateur doit se présenter à la fois comme le représentant d'une vérité universelle, échappant à la subjectivité, et en même temps comme proposant un point de vue d'auteur, apportant des éléments de connaissance nouveaux à l'édifice scientifique.…”