“…Dans ce contexte, la « vieille » génération d'extrême droite, étroitement liée au mythe du fascisme historique européen, à ses symboles classiques et à ses formes de mobilisation principalement violentes, peu professionnalisée en communication politique -car stigmatisée et exclue des médias -semble progressivement s'effacer au profit d'une « nouvelle génération » qui renouvelle les références, les outils discursifs, les symboles et souvent ses leaders (Ignazi, 1994 : 201 ;Matonti, 2013 ;Richard, 2017 ;Vervaecke, 2012) et parvient ainsi à donner une image plus consensuelle -et selon certains « normalisée » -de ces mouvements (voir Igounet, 2014 ;Crépon, 2012 ;Dézé, 2012). Ceci passe par un investissement dans des domaines culturels où ils ne sont pas renvoyés à leur positionnement idéologique objectif comme l'environnement, la distribution de nourriture pour les populations locales, les expositions photographiques, le sport, les nouvelles technologies, le cinéma ou encore l'expérimentation musicale.…”