L'abdomen, le pelvis et le périnée sont des régions anatomiques proches, riches en organes divers, dont l'innervation est multiple, et dont l'importance fonctionnelle est capitale dans notre quotidien. Par exemple, les douleurs pelviennes en rapport avec une pathologie cancéreuse sont souvent mixtes somatiques, viscérales et proprement neuropathiques.Ces particularités expliquent, pour partie, les échecs de contrôle de la douleur dans le cadre des pathologies cancéreuses et la nécessité d'avoir recours à des techniques complémentaires pour permettre une meilleure antalgie. La prise en charge de telles douleurs nécessite un démembrement clinique et une approche réellement transdisciplinaire. Nous insisterons sur la complexité de ces douleurs en illustrant notre propos par l'analyse des douleurs pelviennes en oncologie. Nous discuterons de la place des blocs lytiques essentiellement sympathique (bloc de l'impar, du plexus hypogastrique supérieur, bloc du plexus coeliaque), puis nous évoquerons les blocs centraux lytiques et enfin les blocs somatiques. L'ensemble de ces propositions thérapeutiques n'est pas sous tendu par une abondante littérature et mériterait des études complémentaires. Elles ne représentent pas LA solution et ne sont pas exclusives.Abstract: The pelvis, perineum and abdomen are closely situated anatomical areas containing a host of diverse organs whose innervation is extensive and varied, and whose functions are crucial to daily life. Pelvic pain stemming from cancer is often a combination of somatic, visceral and neuropathic pain. These characteristics partly explain the failures in cancer pain management in these areas and underscore the need to use complementary techniques to achieved better pain relief. The treatment of such pain requires careful clinical analysis and a truly multidisciplinary approach. We will focus on the complexity of this kind of cancer pain by analyzing pelvic cancer pain. We mainly discuss the place of sympatholytic blocks (ganglion impar, superior hypogastric plexus and coeliac plexus blocks) before addressing central lytic and somatic blocks as well as the psychological approach to posttraumatic stress disorder. These kinds of therapeutic possibilities are not well documented and need additional study. None represent a definitive or exclusive solution.