ab st rac tNotreétude porte sur l'acquisition des variantes du futur par lesélèves d'immersion. Tous comme les locuteurs L1, cesélèves emploient trois variantes (le futur périphrastique; le futur fléchi et le présent de l'indicatif ) et ils le font au même niveau de fréquence: le futur périphrastique est de loin la plus fréquente. Nous discutons des facteurséducatifs et sociologiques auxquels on peut attribuer ces résultats inattendus. Ceci dit, lesélèves d'immersion expriment aussi parfois le futur avec des formes verbales non natives qui font l'objet d'uneétude spéciale. Nous terminons par une micro-étude des variantes du futur périphrastiqueà la 1`e re personne du singulier.
introduc t i onLa présenteétude s'inscrit dans le cadre d'un projet de recherche centré sur l'apprentissage de la variation sociostylistique du français parlé par lesélèves d'immersion française en Ontario. Notreétude porte sur les différentes constructions verbales qu'emploient cesélèves pour exprimer la notion grammaticale de futur. Dans la première partie de notre article, nous passons en revue les variantes du futur que l'on trouve en français canadien L1 et nous vérifions si lesélèves d'immersion utilisent ces variantes. Nous vérifions aussi si cesélèves respectent les contraintes linguistiques et sociales qui sont associéesà ces variantes en français L1. La deuxième partie est consacrée aux «variantes» non natives employées par cesélèves pour exprimer la notion de futur. La troisième partie est centrée sur les formes du futur périphrastique employéesà la 1`e re personne du singulier (par ex.: je vais, je vas, m'as). Nous vérifions, entre autres, si lesélèves d'immersion emploient deux variantes informelles typiques du parler des locuteurs L1 du français canadien.
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