Le développement industriel du Saguenay a été encouragé par la présence de ressources hydriques abondantes. Ce développement a toutefois eu un impact sur l'environnement et a amené les gouvernements à mesurer différents polluants. Alors que les niveaux élevés d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) étaient connus depuis longtemps, les valeurs élevées de dioxines et de furanes surprenaient. Un projet utilisant des aiguilles de pin (Pinus sylvestris) et des échantillons d'air a donc été mis sur pied pour évaluer la distribution des dioxines et furanes dans la région et tenter d'identifier leurs sources. À la fin août, il y avait généralement moins de dioxines et furanes dans les aiguilles de pin recueillies dans la région de Jonquière qu'aux stations témoins situées à Saint-Ignace-de-Loyola et à Montréal. En décembre, les niveaux avaient augmenté dans toutes les stations, sauf à Montréal. De plus, ils étaient un peu plus élevés dans la partie sud de la région de Jonquière. Pour ce qui est de l'air ambiant, les niveaux de dioxines et furanes ont baissé de moitié depuis 1995 et il n'y avait pas de différences significatives entre les valeurs mesurées à Jonquière, Chicoutimi et Montréal lors du projet. Le chauffage au bois, le brûlage à ciel ouvert, le transport routier et certaines sources industrielles dont les recycleurs de métaux sont des sources de dioxines et furanes à Jonquière et Chicoutimi. À la station de Montréal, ils proviennent du transport automobile alors que les industries sidérurgiques expliquent en bonne partie les niveaux retrouvés à Saint-Ignace-de-Loyola.