L'amélioration de l'efficacité des traitements antimitotiques et l'apparition des médicaments antirésorptifs ont amélioré le pronostic des métastases osseuses (MO). Dans ces conditions, le traitement local est fondamental pour amé-liorer le pronostic fonctionnel de patients dont l'espérance de vie s'allonge. Le développement de nouvelles techniques de radiologie interventionnelle a permis de modifier considéra-blement cette prise en charge. Ces techniques mini-invasives peuvent avoir deux objectifs : la consolidation osseuse mais aussi la destruction tumorale permettant d'obtenir ainsi une amélioration très importante des symptômes douloureux liés aux MO. Les techniques de consolidation font appel à la cimentoplastie, élément clé de cette prise en charge miniinvasive. Les techniques de destruction font appel à des techniques percutanées, radiofréquence, cryoablation, embolisation percutanée, mais également cimentoplastie ou une technique endovasculaire qui est la chimioembolisation. Cimentoplastie : développée dès 1989, elle permet d'obtenir une consolidation osseuse des vertèbres, des os du bassin dans plus de 90 % des cas, avec un effet antalgique très important sur les douleurs mécaniques. Initialement déve-loppée au niveau des vertèbres, elle s'est étendue aux os du bassin et aux épiphyses proximales. Le développement de nouveaux outils permettant d'associer un renforcement par broche et une cimentoplastie permet maintenant d'étendre ces techniques à l'ensemble des os du squelette. Améliora-tion du matériel, expérience des opérateurs ont réduit de manière importante la morbimortalité qui est actuellement inférieure à 1 %, dans des équipes entraînées. Ce qui a fait de cette technique un outil de première ligne pour la prise en charge des MO à risque fracturaire ou douloureuses. Les techniques de destruction : la cimentoplastie a un effet de destruction tumorale dès lors qu'elle est complète. Cet effet est vraisemblablement dû à une hyperthermie dégagée lors de la polymérisation du ciment, différentes études ont montré l'absence de récidive tumorale in situ après cimentoplastie dans plus de 80 % des cas dès lors que celle-ci était totale ou subtotale. Néanmoins, si l'on veut obtenir une destruction tumorale complète en particulier dans une lésion solitaire ou une métastase condensante, il faudra faire appel à une technique de destruction tumorale par radiofréquence ou cryoablation. Ces deux techniques vont permettre par hyperthermie ou hypothermie d'obtenir une destruction tumorale, nous préférons la destruction par radiofréquence, car dans tous les cas de lésions ostéolytiques, elle permet de réaliser dans le même temps opératoire une cimentoplastie si néces-saire. Si ces techniques sont très efficaces, elles présentent toutefois un risque potentiel de complications nerveuses non négligeable dès lors que l'on est à proximité d'une structure nerveuse. En effet, la moelle ou les racines ne supportent par une température supérieure à 45°qui peut entraîner une destruction irréversible des fibres nerveuses. La chim...