Les flux latino-américains s’inscrivent dans le boom migratoire qu’a connu l’Espagne dans la dernière décennie du XXº siècle. Ils sont proportionnellement plus nombreux à Madrid que dans d’autres régions. Une partie de ces migrant(es) ont un diplôme d’enseignement supérieur obtenu dans leur pays d’origine et une expérience professionnelle. Or, la plupart occupent des emplois non qualifiés peu qualifiés, avec des variations selon les pays d’origine. Ce déclassement, largement ignoré, ne fait pas l’objet de politiques publiques. Cependant, les personnes en mal de reconnaissance professionnelle ont recours à des stratégies individuelles diversifiées pour échapper au travail non qualifié. Des formes d’organisation collectives apparaissent aussi, destinées à accroître la visibilité de ces professionnels et à renforcer leur légitimité. Avec quelles alliances ? Avec quelles chances de succès ?