Parmi la soixantaine de cannabinoïdes présents dans le cannabis sativa indica on trouve essentiellement des terpénophénols, parmi lesquels figure le delta-9-trans tétrahydrocannabinol ( 9-THC) qui constitue le principal produit psychoactif chez l'homme. Depuis une dizaine d'années, avec l'émergence du e-commerce et la recherche pharmaceutique sur des médicaments originaux, des dérivés synthétiques du 9-THC ont fait leur apparition. Ces molécules, sous le nom générique anglo-saxon de « spices », ont des structures chimiques très différentes, mais se lient toutes sur les mêmes récepteurs CB1 et CB2. Elles miment les effets du 9-THC, avec des effets pharmacologiques plus puissants, et donc des effets secondaires bien plus délétères et des durées d'action augmentées. L'usage de tous les cannabinoïdes est contrôlé, ce qui nécessite de disposer de méthodes analytiques performantes pour leur détection. L'objet de cette mini revue est de faire le point sur les possibilités actuelles de mise en évidence et de discuter, en fonction de la matrice biologique utilisée (sang, urine, salive, sueur, air expiré, cheveux) des avantages et des limitations de chaque approche. © 2020 l'Académie nationale de médecine. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. ଝ Étant donné le contexte sanitaire épidémique lié au Covid-19 du mois de mars 2020, la présentation orale de cette communication en séance à l'Académie a été reportée.Summary. -Among the 60 or so various cannabinoids which are present in cannabis sativa indica, terpenophenols are mainly found, including delta-9-trans tetrahydrocannabinol ( 9-THC) which is the major psychoactive ingredient. Over the last decade, due to the emergence of e-commerce and the continuous investigations by pharmaceutical groups to identify new active molecules, synthetic cannabinoids have been proposed. These compounds, under the generic name ''spices'' have chemical structures very different from that of 9-THC, but share the same CB1 and CB2 receptors. They are mimics of 9-THC with much powerful pharmacological effects, including thus more deterrent side-effects, and enhanced windows of detection. All these drugs are controlled. This means that they have to be tested in human biological specimens to document abuse. The aim of this mini-review is to present what has been described in the scientific literature according to the available specimens (blood, urine, saliva, sweat, hair and exhaled breath), focussing on the current advantages and limitations of each test.