Résumé -Qu'il s'agisse de médicaments ou de stupéfiants, grâce aux progrès de l'immunochimie, de nombreux paramètres peuvent aujourd'hui être analysés dans les milieux biologiques en un temps parfaitement compatible avec les exigences cliniques en terme de prise en charge des patients. Il n'en demeure pas moins que compte tenu des nouvelles contraintes budgétaires qui s'imposent à tous les hôpitaux français publics et privés, le rapport bénéfice/coût doit être pris en considération. Cela implique que la décision de pratiquer ou non telle ou telle recherche toxicologique doit s'appuyer sur des arguments pertinents, prenant en compte les symptômes cliniques, le contexte et les résultats biologiques éventuels. Cela implique également une parfaite connaissance des performances des tests pratiqués et tout particulièrement en ce qui concerne la sensibilité et la spécificité. Cette connaissance des limites de l'immunochimie fait partie de la coopération indispensable entre les cliniciens et les biologistes. D'autre part, il est rappelé que dans tous les cas, des prélèvements conservatoires (sang et urine si possible) devront être pratiqués afin de pouvoir ultérieurement procéder à des confirmations éventuelles et/ou à des investigations toxicologiques complémentaires.
Mots clés : Immunochimie, intoxicationsAbstract -Whether licit or illicit drug use is suspected, nowadays, since the breakthrough in immunoassay testing, many possibilities are offered to the clinician for screening xenobiotics in different biological specimens, all complying with the emergency context. Taking into account the financial restraint occurring in all private or public hospitals, the benefit/cost ratio must be taken into consideration. This implies that the decision of the immunoassay tests to perform must rely on evidences like clinical symptoms, oral exam or biological results available. It implies also that performances and drawbacks of the immunoassay tests like sensibility, specificity and interferences have to be clearly known by the users. Stating the limitations of the immunoassay test is part of the quality of the result given by the biologist to the clinician. It is worth mentioning that in all cases supplemental samples (blood and urine if available) must be retained for further confirmations with more specific methods and/or for forensic purposes.