Sans principe actif, le placebo ou le nocebo — du latin « je plairais » — provoque un effet bénéfique ou nocif par des mécanismes psychologiques, psychopathologiques et psychophysiologiques. De nombreuses études américaines, canadiennes et européennes ont relancé ces 20 dernières années la question du placebo et de ses effets, notamment dans le domaine de l’analgésie. La recherche a également montré que lorsque le sujet sait qu’on lui donne un placebo, les effets continuent de fonctionner, témoignant par là même qu’incorporation, introjection et relation sont déterminantes dans l’effet thérapeutique. La relation entre le médecin et le patient est nécessaire par ses vertus curatives propres, comme tout autre levier thérapeutique. C’est exactement ce que nous montrent le placebo et ses effets, qui à juste titre devraient être enseignés comme n’importe quel outil et levier thérapeutique en clinique de la douleur.