“…Ainsi, la visibilité de la consommation des drogues, susceptible d'enclencher un processus de stigmatisation de l'utilisateur (phénomène qui, à son tour, peut décourager la fréquentation de certains dispositifs et services de soins), est inégalement répartie selon les villes et les quartiers (Saxe, Kadushin et coll., 2001 ;Fuller, Borrell et coll., 2005 ;Tempalski, 2007). De même, les politiques de prévention et de réduction de risques (Tempalski, 2007 ;Feroni et Lovell, 1996), ainsi que la disponibilité et la nature de l'offre de soins en toxicomanie (Feroni, Paraponaris et coll., 2004), varient selon les villes et selon les quartiers. La possibilité de se procurer des seringues stériles ou de choisir son lieu d'injection n'est pas la même dans des quartiers favorisés ou défavorisés socialement (Buchanan, Shaw et coll., 2003), et elle est tributaire également de certains aspects de l'organisation sociale, comme la structure familiale (Page et Salazar, 1999).…”